Le 23 avril, le chef de l'État Nguyen Xuan Phuc a prononcé un discours lors du sommet virtuel sur le climat organisé par les États-Unis.
Le chef de l'État Nguyen Xuan Phuc. Photo : VNA
Hanoï (VNA)
- Le 23 avril, le chef de l'État Nguyen Xuan Phuc a prononcé un discours lors
du sommet virtuel sur le climat organisé par les États-Unis.
Dans son
discours, le président vietnamien a déclaré saluer le retour des États-Unis à
l'Accord de Paris, avant de souligner que le changement climatique est une
menace existentielle majeure pour de nombreux pays et pour notre planète.
Au Vietnam,
l'an dernier seulement, les conditions météorologiques extrêmes ont coûté la
vie à des centaines de personnes et inversé des décennies de progrès en matière
de réduction de la pauvreté. Le delta du Mékong, où habitent 20 millions de
Vietnamiens, souffre énormément de l'élévation du niveau de la mer, en
particulier vers la fin de ce siècle, a-t-il indiqué.
La
transition vers une économie verte à émissions nettes nulles est une tendance
inévitable et impérative pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés
Celsius, a-t-il souligné, avant d’afficher la volonté du Vietnam à suivre cette
voie.
Mais nous
avons besoin d'une feuille de route adaptée pour les pays en développement où
de nombreuses difficultés subsistent, a-t-il précisé, soulignant trois points.
Premièrement,
la transition doit être juste et inclusive. Elle doit garantir un accès égal
aux opportunités et aux bénéfices, placer les personnes au centre et s'assurer que personne ne soit «
laissé pour compte ». Elle doit surtout être soutenue par les citoyens, les
entreprises et les scientifiques, a déclaré le président vietnamien.
Deuxièmement,
nous espérons que les pays développés continueront à jouer un rôle de premier
plan dans la réduction des émissions, tout en apportant un plus grand soutien
concret aux pays en développement, y compris le Vietnam, en matière de
financement, de développement de nouvelles technologies, d'infrastructures de
haute qualité et efficaces et de création d'emplois, a-t-il ajouté.
Troisièmement,
la poursuite des objectifs climatiques doit être compatible avec les conditions
de chaque pays, a-t-il affirmé, ajoutant que chaque pays doit lui-même faire
des efforts et faire bon usage de l’aide et des ressources internationales.
La délégation vietnamienne au Sommet virtuel sur le climat organisé par les États-Unis. Photo : VNA
Selon Nguyen
Xuan Phuc, bien que le Vietnam soit un pays en développement et que son industrialisation
n'ait véritablement commencé qu'il y a trois décennies, il met tout en œuvre
pour contribuer à une action mondiale.
Le président
a rappelé que le Vietnam n’avait pas tardé à présenter ses Contributions
déterminées au niveau national (CDN) et à les intégrer dans la législation
nationale pour application. Il a également affirmé l’engagement du Vietnam de
réduire, d'ici 2030, les émissions de 9% avec les ressources nationales et de
27% avec un soutien bilatéral et multilatéral, outre plusieurs autres objectifs
et le lancement d’un programme visant à planter un milliard d'arbres d'ici
2025. Ce projet à lui seul devrait absorber de 2 à 3% des émissions totales du
Vietnam d'ici 2030, a-t-il indiqué.
Le président
vietnamien s’est enfin déclaré convaincu que les «défis» du changement
climatique seraient des «moteurs» de solidarité et de changement positif à l’approche
de la COP-26 à Glasgow, et contribueraient à un avenir plus durable pour les
générations futures.-VNA